End
Fossil
Finance

Nous sommes un réseau grandissant d'activistes, de défenseurs de la terre, de collectifs, et d'économistes qui se réunissent pour reprendre le pouvoir sur le système financier.

End
Fossil
Finance

Nous pouvons nous permettre ce que nous pouvons imaginer.

Mettre fin à la finance fossile

Ils disent qu'il y a de l'argent pour développer l'infrastructure des combustibles fossiles

Ils disent qu'il n'y a PAS d'argent pour une transition énergétique juste

Ils disent qu'il y a de l'argent pour doubler les dépenses militaires

Ils disent qu'il n'y a PAS d'argent pour les écoles et les hôpitaux

Ils veulent que nous acceptions que « L'argent est toujours rare »  (lorsque nous en avons le plus besoin)

Ils veulent nous faire croire que « l'argent ne peut pas être créé, seulement emprunté »

Ils veulent nous faire croire que « Seuls les riches et les puissants peuvent se voir confier de l'argent »

Ils veulent que nous soyons convaincus que « L'argent finira par ruisseler » (si nous respectons les règles) 

Nous osons imaginer le contraire :

Nous pouvons nous permettre ce que nous pouvons imaginer.

L'argent PEUT être mis au service des gens et non l'inverse

La finance PEUT servir à défendre nos intérêts communs contre l'avidité privée pour le profit

Cela ne se produira que lorsque nous unissons nos forces entre nos luttes

En se tenant côte à côte nous remettons en question les règles de la finance

En se réappropriant l'économie nous pouvons nous réapproprier notre avenir

appel à l'action

Cette invitation s'adresse à toutes les communautés de première ligne

impactées par des siècles de colonisation

mal desservies par des décennies de néolibéralisme

vulnérables à l'effondrement du climat

à se rassembler pour reprendre le contrôle du système financier

En tant qu'activistes, organisateurs et militants 

nous pensons que nos luttes se recoupent lorsque les décisions financières ont un impact sur nous, que nous luttions contre 

les projets extractivistes

la pauvreté énergétique

la spéculation immobilière

l’austérité

les bullshits jobs

la répression policière 

Seriez-vous intéressé(e) par La mise en relation avec des militants partageant les mêmes idées et menant des luttes croisées ?

Aimeriez-vous coordonner et faire converger des actions stratégiques ciblant les banques centrales et les ministères des finances ?


Alors rejoignez notre canal de diffusion.
Discutez avec vos camarades de la manière dont cette approche vous interpelle. Remplissez le formulaire et nous vous contacterons pour les prochaines étapes !

Feuille de route / Calendrier

En 2024 et au-delà, il existe de nombreuses opportunités de se rassembler, de mobiliser les communautés et de défier le pouvoir financier. Au cours des six prochains mois, nous collaborerons à des événements et des interventions visant à créer des espaces d'échange et d'action pour reprendre le contrôle de la finance. Voici quelques exemples de moments propices à l'inspiration. Ce qui se passera dépendra de notre processus collectif.

Les banques suédoises sont des maîtres dans l'art de greenwashing, tout en finançant l'extractivisme et la destruction de l'environnement par des entreprises telles que la SCA. Parallèlement, la banque centrale suédoise n'utilise pas son siège au sein du Comité de Bâle sur le contrôle bancaire (CBCB) pour réglementer les banques et mettre fin à de telles pratiques.



5 ans de grève et le mouvement des jeunes pour la justice climatique est toujours aussi fort. Ni une pandémie, ni les différentes crises n'ont pu stopper son élan. Le 19 avril, des personnes du monde entier descendront à nouveau dans la rue pour construire un contre-pouvoir et exiger #JusticeClimatique ! 

Italie (Turin)

Assemblée générale d'Intesa Sanpaolo

24 avril 

Le conseil d'administration d'Intesa se réunira pour son assemblée générale annuelle, au cours de laquelle seront approuvés des bilans financiers de 2023 records, y compris une proposition de versement de dividendes aux actionnaires pour un montant de 5 milliards d'euros. Une excellente occasion de mettre en lumière les profits obscènes que les entreprises fossiles réalisent grâce à des banques comme celle-ci. Au-delà de Moscou et de la guerre, Intesa contribue à l'expansion des infrastructures polluantes et mortelles appartenant à ENI au Mozambique, tout en étant l'un des principaux bailleurs de fonds du projet Trans Atlantic Pipeline (TAP). Mettons fin à la finance fossile et réglementons les banques comme Intesa Sanpaolo !
#EndFossilFinance 

Le Parlement européen votera en faveur de nouvelles règles fiscales imposant aux États membres des réductions drastiques des dépenses publiques, ce qui aura un impact sur le financement des hôpitaux, des écoles, des transports publics, des mesures d'efficacité énergétique, etc. Restreindre les dépenses publiques maintenant aura un impact massif sur notre capacité à mettre en œuvre des solutions climatiques, accentuera la privatisation de services publics clés et ne fera rien pour résoudre la crise du coût de la vie. 

Suisse (Bâle et Berne)

AGM de l'UBS et de la BNS

24 et 26 avril

UBS est une banque monstre et l'un des plus grands criminels climatiques de Suisse. Des terminaux GNL dans les récifs coralliens, en passant par la déforestation de l'Amazonie, UBS est derrière tout cela et se réunira pour approuver ses déclarations de 2023, y compris les paiements aux actionnaires en hausse de 27 % par rapport à l'année dernière. La Banque nationale suisse (BNS) ne fait pas mieux et détient des investissements dans des criminels climatiques tels que Chevron, Shell, Repsol ou ExxonMobil. C'est pourquoi nous leur rendrons visite à toutes les deux !

Italie (Venaria)

ministres du climat et de l'énergie du G7

28-30 avril

Cachés dans la Reggia di Venaria, les ministres du Climat et de l'Energie du G7 vont s'asseoir et parler de ce qu'ils perçoivent comme "l'écologie" et la "transition énergétique". Nous organiserons notre présence et élèverons la voix : ces mêmes ministres sont coresponsables de nombreux désastres environnementaux et sociaux qui se produisent dans les zones sacrifiées de ce monde ! Parlons de corruption, de morts, de risques environnementaux et de violences accrues. Résumons ce que sont vraiment leurs écologies et leurs énergies.

Comment Santander, l'une des plus grandes banques d'Europe et du monde, joue-t-elle un rôle significatif dans l’aggravation de la crise climatique en encourageant l'extraction de pétrole et de gaz ? En se réunissant pour échanger des connaissances sur les liens entre le système financier, l'extractivisme et la crise climatique, les mouvements espagnols visent à sensibiliser à la complicité d'institutions telles que Santander dans la perpétuation de ces crises interconnectées.

Vous souhaitez participer à ce week-end passionnant à Madrid en mai ? Laissez-nous vos coordonnées et nous vous contacterons. 

La Coalition Globale des Peuples face à l'Extractivisme (GPCE) a tenu sa réunion stratégique internationale du 18 au 25 mai 2024. L'événement était coordonné par la Corporación Regional Yariguíes - Groupe de Études Sociales, Extractives et Environnementales (CRY-GEAM - Barrancabermeja, Colombie) et la Coordination Climat Justice Sociale (CCJS - Genève, Suisse), à l’invitation de l'Organisation Nationale des Peuples Autochtones de Colombie (ONIC). Plus de 20 organisations membres de 11 pays différents, principalement d'Amérique latine, d'Afrique et d'Asie du Sud, y ont participé, ainsi que des représentant.e.s d'ONG spécialisées dans la finance et de réseaux alliés tels que la Campagne Mondiale pour Recouvrer la Souveraineté des Peuples, Démanteler le Pouvoir des Entreprises et Mettre Fin à l'Impunité, et l'Initiative pour un Traité de Non-Prolifération des Combustibles Fossiles. 

La rencontre de mai a eu lieu en Colombie, également en soutien au gouvernement de Gustavo Petro, ce qui offre une opportunité historique de plaider au niveau international pour des politiques radicales de justice sociale et environnementale et de transition juste. Elle a permis aux membres actuels et nouveaux de la GPCE et à ses principaux alliés de partager leurs connaissances et leurs points de vue, de définir un programme commun et d'établir un plan d'action, notamment en ce qui concerne les actions à mener lors des sommets internationaux, à commencer par le G20 en novembre. Une déclaration, dite déclaration de Silvania, a notamment été adoptée.

Restez à l'écoute... et rejoignez-nous! GCPFE@protonmail.com 


Italie (Stresa) 

Ministres des finances et gouverneurs des banques centrales du G7

23-25 mai 

Le G7 est une alliance puissante qui maintient son pouvoir en affirmant que la destruction et la pauvreté sont des conséquences nécessaires à son projet économique. Mais nous voyons clair dans leurs conneries ! Notre pauvreté est leur richesse. Bien que l'attention se porte généralement sur la réunion des "chefs d'État" (voir ci-dessous : Sommet du G7 dans les Pouilles), les principales décisions concernant la quantité d'argent disponible pour chaque projet, sont prises bien à l'avance lors de cette réunion par les ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales du G7. Et si nous faisions preuve de créativité à Stresa ? Venez nous rejoindre ici

Italie (Savelletri)

Sommet du G7 dans les Pouilles

13-15 juin 

La 50e réunion du G7, accueillie par la Première ministre de droite Giorgia Meloni, aura lieu dans le sud de l'Italie, où le pouvoir financier s'est mêlé à des siècles d'agromafia et d'accumulation d'infrastructures toxiques. La page présidentielle fait l'éloge de la beauté des oliviers archaïques des Pouilles qui embellissent les lieux de réunion du G7, mais l'année dernière, elle a accepté l'arrachage de milliers de ces arbres à feuilles persistantes en faveur de l'expansion du pipeline transadriatique. Cette année, l'ordre du jour donnera la priorité à la guerre, à l'immigration et aux relations avec les pays en développement, en particulier l'Afrique, où l'Europe a un intérêt croissant pour l'expansion des combustibles fossiles. Rejoignons la résistance du GSim ! 

Suisse (Bâle)

AG de la BRI

29-30 juin

La Banque des règlements internationaux (BRI) n'a rien d'une banque "normale". Également appelée Banque des banques centrales, elle est l'institution financière internationale qui définit le fonctionnement de la banque, de la finance et, fondamentalement, du capitalisme. Chaque année, lors de son assemblée générale annuelle (AGA), les dirigeants des banques centrales les plus puissantes se réunissent à Bâle, en Suisse, à huis clos, pour discuter et se mettre d'accord sur la manière dont la finance fonctionne et pour qui elle fonctionne. Il est à noter qu'aucun d'entre eux n'est choisi démocratiquement. La BRI s'efforce de maintenir le profit, plutôt que les personnes et la planète.

Luttes

SI LE FINANCEMENT QUI REND POSSIBLE L'EXTRACTIVISME
PROVIENT DU NORD,

la majeurité de l'extraction et de la destruction a lieu dans ce qu'on appelle le "Sud", où les paysans et les communautés indigènes sont souvent dépossédés pour faire place à de nouveaux projets d'infrastructure énergétique. Les ressources y sont extraites, puis exportées vers le Nord, où elles sont consommées et où des marges bénéficiaires sont réalisées. Les communautés qui se trouvent en première ligne de l'extractivisme n'ont d'autre choix que de résister, ce qui a souvent des répercussions désastreuses, notamment la criminalisation et le meurtre. En même temps, ce sont elles qui sont les plus touchées par la crise climatique. À Bâle, plusieurs luttes pour la defense du territoire se sont rassemblées au sein de la Coalition Globale des Peuples face à l'Extractivisme. Cette page raconte leurs histoires de résistance.


REVENDICATIONS

Nous demandons que le soutien financier aux combustibles fossiles soit supprimé immédiatement. Pour le bien de l'humanité, de la nature, du climat et de la stabilité financière, les régulateurs financiers et les banques centrales doivent faire en sorte que l'ensemble du secteur financier se détourne de l'industrie des combustibles fossiles, qui est à la fois destructrice et risquée. Il s'agit d'une responsabilité envers les générations passées, présentes et futures. Plus concrètement, nous demandons les réformes financières concrètes suivantes, qui représentent les premières étapes pratiques dans la direction nécessaire :

   a) Application de la règle prudentielle "un pour un" pour tout financement de l'industrie fossile. C'est-à-dire un cadre réglementaire qui exige que les banques et les compagnies d'assurance garantissent 100 % avec leurs propres ressources (capital) tout financement qu'elles accordent aux entreprises et aux projets de combustibles fossiles, étant donné le risque inacceptable encouru (impliquant la déforestation ou la dégradation de l'écosystème). Application d'un volant de sécurité dédié pour le risque systémique, afin de refléter la dimension systémique du changement climatique, qui affectera les entreprises et les institutions financières dans l’ensemble de l’économie et dans toutes les régions du monde.
   b) Révision du seuil de grande exposition, et de la pondération des risques de crédit pour les expositions soumises à des risques de transition élevés au-delà du secteur des combustibles fossiles.
   c) Prise en compte des risques liés à la biodiversité dans les règlements existants pour les institutions financières.

Le CSF devrait prendre en compte le changement climatique, la dégradation de l'environnement et la perte de biodiversité dans une perspective plus large concernant la stabilité financière, au-delà des secteurs de la banque et de l'assurance. Le principe de la double matérialité devrait être au coeur de ces considérations : d'une part, les institutions financières sont confrontées à des risques financiers en raison de leur dépendance à l'égard du climat et de la nature ; d'autre part, Ils facilitent les activités destructrices du climat et de la nature, qui augmentent les risques pour la planète et ces institutions elles-mêmes. Les organismes internationaux de normalisation - le CBCB et l'AICA - devraient revoir leurs règles et mettre en oeuvre les mesures nécessaires, comme indiqué ci-dessus.
   a) Le CSF, le CBCB et l'AICA doivent être amenés à confirmer un calendrier accéléré des résultats attendus et à annoncer des feuilles de route pour ce nouvel agenda.

Nous demandons la reconnaissance cruciale des droits fondamentaux des communautés indigènes et traditionnelles, ainsi que le respect de leurs modes de vie et de leurs systèmes de connaissance. Entre autres, les institutions financières doivent respecter le droit de ces dernières à un consentement libre, préalable et informé (CLPI) et à une consultation préalable contraignante en ce qui concerne les projets susceptibles d'affecter leurs territoires ou leurs modes de vie. Une attention particulière sera également accordée au Droit de Dire Non, qui renforce le droit fondamental des communautés en général, qu'elles soient autochtones ou non, de rejeter des propositions, si les résultats des négociations ne sont pas satisfaisants. Ce concept crucial amplifie les voix des communautés et exige des entreprises qu'elles valorisent la sagesse indigène et le droit coutumier. Nous concevons donc le droit de dire non comme un outil en faveur de l'autodétermination et de l'autogouvernance, permettant aux communautés de façonner leur propre modèle de croissance grâce à des approches locales et à des législations locales.

Nous devons imposer que les droits de l'homme et de l'environnement prévalent sur les profits des entreprises. Les entreprises et les institutions financières doivent être réglementées au niveau national et international en vertu des droits de l'homme et du droit de l'environnement, et être tenues légalement responsables de toute violation de la santé, de la vie, de l'eau et de l'autodétermination des peuples - des droits de l'homme fondamentaux qui sont systématiquement menacés par les industries extractives. Cela signifie qu'aucun soutien financier ne devrait être autorisé pour soutenir des activités qui conduisent à la déforestation et à la destruction d'écosystèmes critiques tels que les mers, les zones humides, les forêts tropicales et la cryosphère. Les projets ne peuvent et ne doivent pas détruire ou briser les cycles de régénération naturelle des écosystèmes, détruisant ainsi leur résilience et leur capacité à donner la vie.

Le Sud Global "doit" des milliards de dollars de dettes et, en même temps, possède des milliards de dollars de combustibles fossiles qu'il est forcé d'extraire pour la payer. Cette dette a été contractée par la dictature et la corruption des transnationales, imposées par l'agenda néocolonial du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale et du G7. Elle est donc illégitime et doit être annulée. Parce qu'elle empêche les pays de développer des politiques publiques en faveur de leurs populations. Annuler la dette du Sud, c'est lui garantir un espace politique et économique pour développer des politiques de protection de modes de vie différents, centrés sur la reproduction de la vie, des communautés et des écosystèmes. Annuler cette dette, c'est créer la possibilité d'une transition énergétique juste et autodéterminée. C'est retrouver la capacité d'investir au lieu de se voir imposer les impacts d'investissements venus d'ailleurs.

Nous demandons à toutes les grandes institutions financières de décoloniser la finance mondiale. Leur fonction doit être fondamentalement transformée pour répondre aux besoins des pays du Sud et des générations à venir. Les pièges actuels de la dette associés au développement et à l'aide en cas de catastrophe, les systèmes injustes de notation du crédit, le contrôle exercé par le Nord sur l'attribution des droits de vote et de l'attribution des réserves du Fonds monétaire international (FMI), l'ajustement structurel et les mesures d'austérité, entre autres politiques, sont tous des éléments qui soutiennent les pratiques coloniales. Il est essentiel de promouvoir une représentation équitable des nations du Sud et de leurs banques centrales dans les espaces de prise de décision financière et dans l'établissement des normes mondiales.

Le Manifeste de Bâle

LE FORUM DES PEUPLES POUR LA JUSTICE CLIMATIQUE ET LA RÉGULATION FINANCIÈRE

En juin 2023, des défenseurs de l'environnement, des activistes climatiques et des experts financiers se sont réunis à Bâle pour discuter et élaborer des plans collectifs visant à contrôler la finance fossile, tout en remettant en question une institution financière majeure - la Banque des règlements internationaux (BRI). L'un des résultats de la réunion a été le Manifeste de Bâle, dans lequel les différentes personnes à travers les mouvements de divers points du globe expriment des demandes unifiées qui impliquent le changement systémique de notre système financier en même temps que la justice climatique.

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FAQ

En termes simples, la finance est la gestion de l'argent. Elle comprend des activités telles que l'investissement, l'emprunt, le prêt, la budgétisation, l'épargne et les prévisions. La finance fossile est l'argent qui est investi dans les entreprises de combustibles fossiles et leurs projets. Ce financement provient de plusieurs acteurs, comme les banques, les assurances, les gestionnaires d'actifs (privés) ou les gouvernements (publics). Le financement permet de construire des projets extractivistes tels que des oléoducs et des gazoducs. Ces acteurs investissent dans ces projets, car ils espèrent en tirer des bénéfices. Nous savons que l'appât du gain est à l'origine de la crise climatique, de la destruction de l'environnement et de la perte de biodiversité. Par conséquent, en changeant les règles de la finance, les combustibles fossiles et autres projets extractivistes prendraient fin.

  • La cupidité et le profit sont à l'origine des multiples crises systémiques auxquelles nous sommes confrontés. Les investissements d'aujourd'hui ont un impact sur les possibilités de demain. La finance actuelle favorise les combustibles fossiles et les entreprises destructrices de l'environnement, tandis que les vraies solutions et les alternatives sont ignorées. En continuant à investir dans des projets extractivistes, ils nous enferment dans un cercle vicieux de destruction, car les investissements imposent l'extraction de combustibles fossiles dans un avenir à long terme.
  • Un exemple : Un investissement réalisé aujourd'hui dans la construction d'infrastructures de combustibles fossiles pour exploiter un gisement de pétrole ne créera de l'argent que dans plusieurs années, une fois que le processus de construction sera achevé et que le pétrole sera écoulé et vendu. Les investisseurs d'aujourd'hui ont donc intérêt à ce que les combustibles fossiles soient vendus et brûlés dans plusieurs années pour récupérer leur argent et leurs bénéfices. Une fois qu'un gisement de pétrole est foré, la pression créée par l'infrastructure fait que le flux de pétrole ne peut pas être simplement arrêté. Par conséquent, dès que le pétrole s'écoule, il sera toujours moins cher pour les compagnies de combustibles fossiles d'essayer de vendre leur pétrole et de tenter de créer une demande, au lieu de devoir le stocker. C'est pourquoi il est primordial pour le mouvement pour la justice climatique de mettre un terme aux futurs projets d'exploitation des combustibles fossiles, ce qui peut être réalisé en mettant un terme au financement des énergies fossiles !



  • Au cours des dernières décennies, des campagnes ont concentré leurs efforts sur la confrontation avec des banques et des entreprises, ou sur leur capacité à les convaincre de cesser de soutenir financièrement des projets ou des secteurs spécifiques. Il s'agit là d'un travail important et permanent et d'un moyen utile d'agir en solidarité avec les communautés qui résistent aux projets sur le terrain, une fois que les permis de construire ont été accordés.
  • Mais avec plus de 400 bombes à carbone en cours de développement, nous n'avons tout simplement pas la capacité de nous mobiliser et de résister à toutes ces bombes. Nous devons passer à l'offensive en adoptant une approche plus systémique qui rende impossible le financement de nouveaux projets extractivistes.
  • Les militants ont identifié quelques points de pression réglementaires et structurels où l'intervention et la perturbation pourraient imposer des changements aux règles qui régissent le financement des énergies fossiles, rendant ainsi de nouveaux projets impossibles. Il s'agirait d'une première étape importante qui ouvrirait la voie à l'émergence de nouvelles idées et structures susceptibles de remettre en cause la finance dans son ensemble. 
  • Mais les intérêts financiers privés ont créé de solides réseaux de lobbying, d'associations commerciales et de think-tanks qui utilisent leur richesse et leur pouvoir pour influencer la perception du public et le discours politique. 
  • Nous considérons que notre rôle est de créer une dynamique et une capacité à défier et à confronter les réseaux privés, tout en co-créant un nouveau mandat populaire qui forcerait les détenteurs du pouvoir à agir. 
  • Nous reconnaissons que nos luttes se croisent au moment où les décisions sont prises concernant l'argent. Pour cette raison, il est essentiel que nous construisions un contre-pouvoir en collaborant aux intersections de la justice économique et climatique. 
  • En juin 2023, des défenseurs de l'environnement, des activistes climatiques et des experts financiers se sont réunis à Bâle pour discuter et élaborer des plans collectifs visant à contrôler la finance fossile, tout en remettant en question une institution financière majeure - la Banque des règlements internationaux (BRI). L'un des résultats de la réunion a été le Manifeste de Bâle, dans lequel les différentes personnes à travers les mouvements de divers endroits du monde expriment des demandes unifiées qui impliquent le changement systémique de notre système financier en même temps que la justice climatique.
  • Cette année, inspirée par le moment de Bâle, une coalition croissante de personnes s'appuie sur ce travail pour créer un mandat populaire et reprendre le pouvoir sur le système financier qui pousse les gens et la planète à un point de rupture. 
  • Il ne s'agit pas d'une campagne unique ou d'une journée d'action. Il s'agit d'un effort pour aligner nos analyses, nos récits et nos pratiques de manière à ce que les luttes complémentaires se renforcent mutuellement. Nous vous invitons à prendre contact avec nous par le biais de ce formulaire afin que nous puissions travailler ensemble !
  • En attendant, nous vous invitons à discuter avec votre groupe ou avec des amis partageant les mêmes idées, ou à lire certaines des ressources présentées ci-dessous. Voici quelques questions que vous pouvez vous poser :
    • Qu'est-ce qui vous intrigue dans cette analyse et ce cadre ? Qu'est-ce que vous ne comprenez pas et sur quoi vous voulez en savoir plus ?
    • Où le pouvoir financier se manifeste-t-il là où vous êtes ? 
    • Préféreriez-vous vous organiser au sein de votre communauté locale ou rejoindre l'un des moments plus larges décrits dans le calendrier ?


Nous souhaitons que ce site soit une ressource en devenir, permettant aux organisateurs de trouver les ressources et les faits dont ils ont besoin pour ajouter l'angle du fonctionnement financier à leurs luttes. Le contenu ci-dessous s'étoffera au fur et à mesure que nous apprendrons des mouvements et que nous poursuivrons nos recherches sur le secteur financier. 

Pour commencer, plusieurs liens expliquant le fonctionnement de la finance, de l'argent, de la dette, des banques et de la génération de profits, à partir de Positive Money : https://positivemoney.org/videos/ ou de Finance Watch : https://www.finance-watch.org/understand-finance/video/.

Pour aller plus loin, Banking on Climate Chaos : https://www.bankingonclimatechaos.org/ et Investing in Climate Chaos : https://investinginclimatechaos.org sont deux plateformes qui recueillent des données sur le financement des combustibles fossiles par les plus grandes banques du monde. Consultez ce site web pour savoir dans quelle mesure votre banque privée permet l'expansion des infrastructures les plus destructrices, ses pipelines, ses nouveaux puits. 

Enfin, restez à l'affût d'un atelier en ligne sur les capacités financières

Rejoignez-nous en direct ou regardez des enregistrements. 

Afin d'avoir une meilleure prise stratégique et politique sur les acteurs et les flux financiers, la Coalition mondiale des peuples contre l'extractivisme lance une nouvelle série d'ateliers sur le système financier : 

DÉCOMPOSER LA FINANCE FOSSILE 

Des intervenants de FinanceWatch, E3G et du Council on Economic Policies expliqueront le fonctionnement de la finance fossile, en se concentrant sur le G20 et les banques centrales, ainsi que sur leurs programmes actuels en matière de sécurité climatique. Venez avec vos questions les plus simples et vos idées les plus folles ! Les sessions se dérouleront en anglais avec une traduction simultanée en espagnol. N'hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez qu'une autre langue soit parlée. 

Vous pouvez poser des questions spécifiques à l'avance ici : https://docs.google.com/document/d/1VYKbf-NV_FlDQ1gD-aP0LRSi5pxxBZV503j949dTRbY/edit#heading=h.hsvxp9o8e51u

Lien pour s'inscrire en ligne : 

https://us06web.zoom.us/j/81077911236?pwd=hzRW7XsJIRL8EV6sCgbl4nCTS5wM53.1 (ID: 810 7791 1236; Password: 811647)

Qu'est-ce que c'est ? Les bases de la finance et la politique
Quand ?
29 mars, de 14 à 16 heures UTC

Qui ? Benoît Lallemand, analyste politique senior et secrétaire général de Finance Watch

L'enregistrement de la session est disponible sur ces liens 

Esp : https://www.youtube.com/watch?v=etxB18LIECE

Eng : https://www.youtube.com/watch?v=lrht4kEk4aA

Qu'est-ce que c'est ? Se préparer au G20
Quand ?
12 avril, de 13 à 15 heures UTC 

Qui ? Sima Kammourieh, responsable du programme sur la finance durable internationale chez E3G

L'enregistrement de la session sera bientôt disponible. 

Qu'est-ce que c'est ? Les banques centrales

Quand ? 23 ou 25 avril (TBA) de 13 à 15 heures UTC
Qui ?
Pierre Monnin, Senior Fellow au Council on Economic Policies (Conseil des politiques économiques)

L'enregistrement de la session sera bientôt disponible.